Fragments
Pourquoi “Fragments” ? Le mot évoque des morceaux d’histoire, des dessins en transitions, des instants saisis et transmis. Chaque fragment présenté ici est une courte série de dessins qui décompose un mouvement, une séquence.Ensemble, ils traduisent l’esprit de la "Route d’animation" : une chaîne d’ateliers spontanés, conçus et portés par de petits groupes d’amis, d’étudiants et de créateurs dans différentes villes. Leur démarche est modeste, souvent artisanale, mais profondément connectée à un désir commun : explorer, relier, imaginer.
Aujourd’hui, presque toutes les institutions ont une présence en ligne. Ce n’était pas le cas entre 1995 et 2000.
À cette époque, les échanges visuels passaient presque exclusivement par le fax, le courrier postal, ou parfois ; les disques ZIP.
Les outils numériques étaient limités, mais cela n’a pas empêché des groupes dispersés d’inventer un espace commun autour du projet FaxciNATION.
- 1. Première connexion
Sarajevo, 21 avril 1995 – Skola Malta IV Tout premier envoi d’images du projet FaxciNATION.Point de départ incertain mais déterminé, dans le contexte de la guerre en ex-Yougoslavie. Sarajevo assiégée et sous blocus 21/04/1995. Des élèves de la ville décident de quitter les abris qu'ils occupent depuis trop longtemps. Ils veulent sortir filmer. C'est un programme animé par Juan Gomez de Radion France International qui relaie l'information et met les jeunes de la ville en relation avec Gyora ; le concepteur de FaxciNATIONEcole participante Skola Malta
- 2. Deuxième connexion A Prague, sous la supervision de la réalisatrice Michaela Pavlatova, des enfants de l'école Sarka imaginent la suite à donner à la séquence du coeur dégonflé envoyée depuis Sarajevo. Dans leur séquence de quatre pages FAXFILM, les jeunes tchèques semblent vouloir adresser un message d'espoir au groupe qui va les suivre dans la création. le coeur sera regonflé et nous et nous entraînera vers de nouveaux horizons...Bruxelles
- 3. Troisième connexion
Bruxelles. Un appui pédagogique inégal a conduit certains groupes à produire des résultats plus facilement exploitables que d’autres pour ce projet de Communication non verbale. C'est le cas pour cette suite et séquence de trois pages FAXFILM particulièrement réussie dans laquelle des élèves de l'école Decroly ont métamorphosé plusieurs éléments avant de les envoyer à bon port ; au Portugal - 4. Quatrième connexion
Lisbonne Le ballon envoyé depuis Sarajevo au début du projet, s'est transformé en oiseau, puis, en poisson avant d'arriver au Portugal. À Lisbonne, au cours d'ateliers animé à la Fundaçao Gulbenkian par le réalisateur Jose Cavalheiro le poisson quitte la surface, et les enfants animent ce qui se passe sous l’eau. L'accès à la mer représente un magnifique thème de discussion pour le groupe du pays suivant, qui en est privé ; la Mongolie

5. Cinquième connexion
Oulan-Bator
Après le pêcheur portugais, les enfants de Mongolie réagissent. Leur pays sans mer offre d’autres trésors : les chevaux, notamment, surgissent comme symbole qui va les propulser très très loin....